« Déréalisation » ou l’érotisme hypnotique
Les clichés de Damien inspirent et expirent, ils s’exaltent, et se meuvent dans des courbes recomposées.
On goûte à ces silhouettes acidulées, nues et épurées sans se poser de question. Dans cette rencontre suspendue, aux multiples couches de peau, on plonge dans un rêve où la sexualité se drape d’une tendre obscénité.
On aime, un instant, ces hommes et ces femmes et ces formes, avec un œil caressant qui donne à l’intimité cet espace d’expression si particulier. Les masques s’agrippent et se révèlent offrant des arômes à la fois âcres et sucrés.
Dans cette réalité décomposée, on pose un regard tendre et curieux : les regards glissent et s’entremêlent, les corps se tordent et se guettent, l’identité est dissoute.
On rencontre ici une altérité autre qui interroge la vue dans la démonstration d’un érotisme candide et épuré. Il surgit pourtant un contraste violent dilué dans ces airs d’abandon, une vérité simple teintée de tons pastels.
Hagard, l’oeil goûte à un bonbon qui nous renvoie plus loin dans le reflet de nos propres chaires. Quand le désir s’imprime sur la rétine, mais continue de se mouvoir au sein du spectateur, « Déréalisation », c’est une rencontre acide du plaisir hypnotique et de l’intime beauté, pour le plus grand délice du regard complice.
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